A quelle distance débuter un engagement naval tactique ?

Je ne suis pas un spécialiste de la question.
Pour traiter la question, j'ai identifié 2 paramètres à prendre en compte :
1- la distance de détection en visuel d'un bâtiment ou d'une escadre,
2- la portée des pièces des navires.
3- La vitesse de mes navires et leur qualité face à un adversaire supposé.

Pour la première GM :

- Le point 1 a pour réponse maxi 40km env (effet de la rotondité). Au delà, on distingue de la fumée voire quelques superstructures hautes. En pratique ?
- Le point 2 a pour réponse 26km de portée maxi pour les 381. La plupart des navires ayant des pièces qui portent entre 12km et 20km, seul les cuirassés peuvent tirer plus loin. Pour un tir efficace de jour, ces distances sont à réduire d'un tiers voire de moitié.
- Le point 3 est bien entendu le plus subtil. Si je dispose de croiseurs légers ou de destroyers rapides, je peux me permettre d'approcher la flotte identifiée quitte à prendre le large si l'adversaire semble trop musclé. A l'inverse je peux aussi décider de prendre la tangente quitte à ce que l'adversaire se lance dans une poursuite.

    

Vu le nombre de phrases, il y a beaucoup de marins sur le forum.  

Le but est de déterminer une surface de jeu !

Moi à ta place je ferais une surface équivalente 30kmx30km, ça me parait largement suffisant vu la faible probabilité de toucher au delà de cette distance, même pour des cuirassés (certes leurs canons ont une portée max de 26km, mais comme tu le dis la portée "efficace" doit être plutôt autour des 15-20km, pas plus!).
Puisque tu raisonnes en tactique, la partie "détection" doit être abordée en amont, avant la résolution du combat à mon avis (détection réciproque ou effet de surprise, etc...).
Tiens compte aussi du fait que tes chiffres ne sont valables que par beau temps. La visibilité et l'efficacité des cuirassés (et particulièrement des pre-dreadnought, dont l'artillerie légere est inutilisable par gros temps du fait de leur faible tirant d'air) diminue grandement avec les nuages et la mer démontée...

Je m'oriente vers une table tactique genre 24km x 24km en 4 modules de 6km de coté pour pouvoir démonter et remonter la mer (    à R.Devos) au fur et à mesure des mouvements. Les repérages réco etc... se feront à une échelle plus petite.

Le terrain à déplacer est une bonne idée car les distances parcourues sont importantes avec des lignes de batailles évoluant de 15 à 25 noeuds.
Les grosses pièces tirent en général de 12 à 16 000 mètres, inutile de simuler des tirs plus longs à mon avis. Du coup, 24 km c'est suffisant à condition de pouvoir dérouler le terrain dans le sens du déplacement.

Au fait, si tu veux 24x24 avec des carrés de 6x6, il en faut 16, non ?

Je suis d'accord avec Cavalier pour dire que le point 3 doit être simulé directement par les actions tactiques sur la table de jeu.

sharl a écrit:

Le terrain à déplacer est une bonne idée car les distances parcourues sont importantes avec des lignes de batailles évoluant de 15 à 25 noeuds.
Les grosses pièces tirent en général de 12 à 16 000 mètres, inutile de simuler des tirs plus longs à mon avis. Du coup, 24 km c'est suffisant à condition de pouvoir dérouler le terrain dans le sens du déplacement.

Au fait, si tu veux 24x24 avec des carrés de 6x6, il en faut 16, non ?

Je suis d'accord avec Cavalier pour dire que le point 3 doit être simulé directement par les actions tactiques sur la table de jeu.

En fait je pensais 12x12    soit 4 morceaux et éventuellement 2morceaux de rab si cela s'éparpille.

Alors 12x12, à mon avis c'est trop juste. Ca oblige les lignes de bataille à longer le bord de carte pour obtenir une distance finalement un peu trop faible. Si tu fais ça, je penche plutôt pour 15x15.

Bon courage.

En reprenant le CdB sur le Jutland, j'ai noté aussi les pb de cdt à tous les échelons.
Il ressort qu'en 1914, en dehors des russes et japonais, tous les EM de flottes n'ont pas d'expérience d'engagement majeur, de leurs bazars bardés de canons et de ce qui les accompagne.

En prime, les bâtiments souffrent de défauts de conception plus ou moins importants qui se révèleront à l'usage.

L'auteur du n° propose un "what if" intéressant : "et si le Jutland avait eu lieu en 1914 ou 1915". Ces hypothèses favorisent paradoxalement l'allemand car les meilleurs bâtiments anglais engagés en 1916, ne sont pas encore en service, alors que la plupart des bâtiments de ligne teutons le sont.

En plus, on peut jouer l'hypothèse où Spee a l'ordre de regagner l'Europe dès le 29 juin 1914 avec son escadre au complet !

A potasser.