Affrontement symétrique ?

Bonsoir ;

Je me rend compte que dans notre histoire, les conflits sont très rarement symétrique. Les conflits sont donc souvent à l'issue "certaine" et le résultat d'une bataille semble rarement imprévisible.

Du coup, je me demande si cette effet est intéressant à exploité dans un wargame ?

Si oui, qu'elles sont vos stratégies pour rendre un jeu intéressant d'un côté comme de l'autre ?

Salut,
Je ne suis pas sûr des deux premières phrases de ton propos...
Pour réponde à la suite :
- trouver le bon système de simulation, celui qui donne le plus de perspective pour chaque camp ;
- faire un scénario uniquement sur la vraie histoire avec plusieurs perspectives;
- faire plusieurs scénarios what if pour la rejouabilité;
- toujours penser selon moi qu'il peut être plaisant de jouer la situation désespérée pourvu qu'on trouve de la grandeur à résister/perdre ;
- l'histoire prouve que ceux qui ont perdu auraient aussi pu gagner : trouver les critères qui auraient permis la victoire et les mettre en avant.
Ex 1 : c'est la question qui s'est souvent posée sur Hoka Hey et Little Big Horn (je ne peux encore hélas te dire de l'essayer) ;
Ex 2 : je réfléchis en ce moment à mes lectures sur l'Expédition d'Egypte, et je me demande l'impact qu'aurait une flotte sauvegarder. Si tu fais un jeu complètement historique, tu n'envisages pas du tout ça, si maintenant tu fais un jeu de réflexion sur cette campagne, alors la question est évidente je crois

Beaucoup de concepteurs de wargame asymétriques pondérent les conditions de victoire pour rendre le jeu intéressant aux 2 joueurs. En gros, le joueur avantagé historiquement doit faire au moins aussi bien que la réalité pour ne pas perdre, et faire mieux pour gagner.
Je me souviens d'un jeu VV sur Alesia qui avait le parti pris contraire: pour gagner, le joueur gaulois devait absoluement réussir à perçer les fortifications romaines et faire la jonction entre les assiégés et l'armée de secours. C'est historique (car c'est le seul moyen pour Vercingétorix de ne pas être aculé à la capitulation), mais du coup ca rend le jeu inintéressant, car c'est un objectif quasi impossible à atteindre!
Voilà comment une bonne simulation peut aboutir à un jeu sans intérêt!

Oui oui, j'ai ce jeu.
Pour Alésia, je ne sais pas, la poliorcétique romaine est toujours impressionnante, en même temps à part briser le siège que peut-on faire pour gagner quand on est gaulois...peut-être défaire les Romains sans forcément que les unités se touchent...
Ce qui serait intéressant, serait de faire commencer le jeu au début des travaux, pas une fois tout construit, avec une échelle de mobilisation de l'armée de secours, plus ou moins aléatoire pour que le Romain ne sache pas quand elle arrivera, et un Vercingétorix moins attentiste...
En jeu solo ce serait pas mal.... Le joueur dirige les Gaulois, et place irrémédiablement X pions de fortif par jour ou semaine ; une fois toutes les fortifs en place, il lui reste Xjours sinon c'est la défaite
J'ai donné l'idée, qui se lance ?

C'est ton idée, à toi d'aller au bout! (y'a que toi qui aime les jeux solo ici! )

Allalalai a écrit:

J'ai donné l'idée, qui se lance ?

Pas moi, Rien de plus chiant que les wargames de Siège...

Un wargame de siège DOIT être joint à un jeu de gestion fin, sinon, en effet, c'est chiant.

Eau, nourriture, santé doivent être gérer pour que les assiégé s'en sorte.

Les assiégeant eux, devront veillé à ce que leur ligne logistique ne soit pas frappé par des ennemis extérieur.

Je pense qu'il y a moyenne de faire un jeu, solo ou non d'ailleurs.

zarma007 a écrit:

Allalalai a écrit:

J'ai donné l'idée, qui se lance ?

Pas moi, Rien de plus chiant que les wargames de Siège...

Tu verras, quand enfin je prendrai le temps de faire un jeu sur le siège e Carthage, ça va dépoter

Citation :

Pas moi, Rien de plus chiant que les wargames de Siège...

Chez AH, Siege of Jerusalem est excellent malgré son âge

Et si y a plus chiant que les wargames de siège... des tas de jeux en fait

Oui c'est ça, Siege of Carthage, le successeur de Siege of Jerusalem, ...25 ans après

J'ai joué il y a longtemps à Siege of Jerusalem, vraiment un souvenir d'un bon jeu.

Il y a deux types de joueurs : ceux qui se soucient du résultat, et ceux pour qui le déroulement même est une satisfaction en soi. Les seconds ne se posent pas vraiment le problème de l'équilibre ludique.

Je n'ai pas de soucis avec l'équilibre ludique d'un scénario de Wargame. Disons que tant que le plaisir de jouer et là et que l'on a l'impression d'un peu avoir le contrôle sur le destin de la bataille, je pense que c'est ludique.

+1

Idem, pour ça aussi que je fuis les jeux qui te forcent des événements historiques dans la gorge, je préfère lire un bouquin

Santino a écrit:

Il y a deux types de joueurs : ceux qui se soucient du résultat, et ceux pour qui le déroulement même est une satisfaction en soi. Les seconds ne se posent pas vraiment le problème de l'équilibre ludique.

Je dois être les 2 à la fois alors!
Sans doute pour ça qu'Alesia ne m'a qu'à moitié convaincu...

Tu as du courage d'y avoir joué vu la tronche de la carte, tant sur la forme que sur le fond ( remarque j'ai osé aussi... )

Santino a écrit:

Idem, pour ça aussi que je fuis les jeux qui te forcent des événements historiques dans la gorge, je préfère lire un bouquin

C'est bien pour ça que je n'ai parlé que de conditions de victoires équilibrées (en terme de points en général), et pas de "cintrage" pseudo-historique à la JdG, pour ne pas balancer...
Pour reprendre l'exemple d'Alesia, de mon point de vue un joueur Gaulois qui inflige plus de pertes au Romain qu'historiquement, tout en en subissant moins, devrait être déclaré vainqueur de la partie, même si il n'a pas réussi à percer le mur (et que du coup son attaque est un echec, et la capitulation de Vever inévitable).

Santino a écrit:

Tu as du courage d'y avoir joué vu la tronche de la carte, tant sur la forme que sur le fond ( remarque j'ai osé aussi... )

J'ai joué à beaauuuuuucoup plus moche que ça, crois-moi... 1870 de JJ. Petit, avec ses jolies forêts rouges...

En même temps à Alésia, il n'y a pas grand'chose à faire. Les Romains sont en nombre, fortifiés, et même pas vraiment pris entre deux feux. Comme l'a montré J. Harmand depuis longtemps, les troupes qui descendent d'Alésia pour attaquer la circonvellation doivent avoir été dans un tel état de délabrement que leurs attaques n'ont pas du donner grand'chose...

Si tu veux faire un jeu intéressant sur le sujet, il doit commencer AVANT que les lignes de siège ne soient bouclées. Avec notamment pour enjeu le verrou du Pennevelle, César ne pouvant fermer le siège que s'il se rend maître de cette hauteur prolongée par un éperon imposant... Vercingétorix ne semble pas avoir voulu la défendre, c'est étrange...

Il me semblait (souvenirs souvenirs...) que l'armée gauloise de secours était 4 ou 5 fois plus nombreuse que l'armée romaine...
Vercingetorix comptait vraiment (trop?) sur elle pour gagner, sans doute, voilà pourquoi il a laissé César finir ses petits travaux, en pensant le "scotcher" sur place pour mieux le maintenir entre le marteau et l'enclume. N'oublions pas qu'à la base, Vercingétorix s'est volontairement laissé enfermer dans Alesia, pour empécher César de quitter la Gaule et revenir l'année suivante avec des renforts supplémentaires.

Certes mais il aurait aussi pu se garder un cordon ombilical pour éviter à ses soldats de mourir de faim... c'est toute l'utilité du Pennevelle, en même temps qu'une évidence oubliée des amateurs déclarant la position d'Alise indéfendable. César pouvait-il une deuxième fois, après Gergovie, partir la queue entre les jambes ? Je ne sais pas si sa virtus l'aurait bien encaissé... En tous cas, l'intérêt d'un jeu est de pouvoir en tant que Gaulois explorer cette possibilité

Quant à l'armée de secours, elle se serait sans doute faite hacher en bataille rangée malgré son avantage numérique, alors avec les lys et stimuli en plus, c'était quand même un sacré défi... je soupçonne quand même le César d'avoir dramatisé un peu pour se faire mousser encore plus à Rome

Santino a écrit:

Quant à l'armée de secours, elle se serait sans doute faite hacher en bataille rangée malgré son avantage numérique

Je ne suis pas un spécialiste de l'Antique, mais la supériorité tactique romaine aurait-elle compensée une infériorité numérique à 5 contre 1...? J'ai des doutes!

Santino a écrit:

je soupçonne quand même le César d'avoir dramatisé un peu pour se faire mousser encore plus à Rome

Ca par contre c'est tout à fait possible... Ce serait ni le premier, ni le dernier!

Beh on en revient à ce que j'ai dit Commencer le jeu au départ du siège !

Santino a écrit:

Il y a deux types de joueurs : ceux qui se soucient du résultat, et ceux pour qui le déroulement même est une satisfaction en soi. Les seconds ne se posent pas vraiment le problème de l'équilibre ludique.

++1

Et j'ajouterai : "surtout si le déroulement de la partie leur semble historique."