Carthage (GMT) : trop de règles tue le jeu ?

Je lance ce vaste débat car j'ai toujours en tête l'exemple d'un jeu qui me passionne par le sujet, me donne fortement envie de jouer pour la carte, voire (sauf les éléphants) les pions, mais je n'ai encore jamais fait une partie : Carthage !
Il faut dire que plus de 50 pages de règles et 35 en supplément ont eu raison de mon optimisme le plus vigoureux, et ma légendaire passion pour la sublime s'est arrêté net à la vision de ce simple nombre...
Je meurs ! Quel malheur de devoir jouer les règles à la main, car là, je me demande comment ne pas faire autrement.
Est-ce lié à Berg, ou à la précision de la simulation ? Déjà que je suis devenu vieille école pour les règles (20 pages maxi d'instructions), là je dois dire que je suis conforté dans mes prédispositions.

La longeur des regles est relative. J'ai en tete moi l'example des jeux de Victory Games avec des regles certes longues mais limpidement expliques, c'etait un bonheur de les lire. Mais, c'est sur que dans le cas particulier de Carthage, il y en a vraiment beaucoup des regles... D'un autre coté, maintenant je suis assez mauvais publique, j'ai du mal à depasser la page 4 de n'importe quelle regle (en incluant celles ecrites par moi d'ailleurs)...

Beaucoup de règles simples, qui se retiennent intuitivement, ça va.... Mais bp et qui nécessitent une consultation permanente, j'avoue qu'ensuite je n'ai plus envie de jouer.

Simuler les institutions de la République est une gageure, je ne vois nul système qui s'en sorte à la fois de manière simple et convaincante.

Je le vois, je travaille le truc en ce moment, ce n'est pas exactement simuler les institutions qui est mon but, mais simuler l'impact des institutions sur le déroulement de mon jeu...2-3 trucs, c'est tout Or là, je trouve qu'à trop vouloir faire, finalement, le système fait s'écrouler toute envie de s'y mettre...

Pour R. Berg, il semble qu'on ne puisse simuler l'impact sans simuler tout le système derrière. Lourd ! Evitable ? Telle est la question...

Exactement, je ne l'aurai pas mieux dit...On a l'impression qu'il veut être omniscient dans ses jeux, quitte ensuite à noyer le plus ludique...

Je suis romaniste de formation, ma période d'études étant la basse république et le haut-empire... je ne dis pas ça pour me vanter mais juste pour remarquer que le système politique romain dans le jeu me refroidit un bon coup... évidemment après on tombe dans la version Hannibal de désignation des magistrats...

Oui oui, c'est pour cela que j'en parle ici, te sachant spécialiste, je viens chercher la lumière !
Mais pour Berg, je ne suis pas convaincu qu'il y soit arrivé ...

On ne peut pas dire qu'il se trompe. Par contre sur ce coup là, peut-être chasse-t-il la sardine avec un porte-avions nucléaire...

Je ne sais pas comment ç'est dans Carthage, mais dans RRR, sur certain scénario en tout cas, le système provoque des changements de consuls pour remplacer un nul par un autre nul, puis par un autre nul etc .... et finalement l'impact réel sur la partie est bien faible ...

J'adore l'expression "sardine....PA nucléaire"

Ce qui est vrai c'est les gens nommés ne le sont pas toujours pour leurs lumières militaires supposées ( ils n'ont guère pu démontrer quoi que ce soit pour certains dans leur cursus honorum ), c'est aussi le résultat des coteries politiques ( patriciens vs plébéiens, optimates vs populares, famille contre famille etc. ).

Mais c'est très intéressant en terme de jeu, ça veut dire que pour un jeu hypothétique tu peux dépenser très très cher......pour une daube en consul

Je sais pas si Bibulus a couté quoi que ce soit à César

Bibulus était quand même le collègue rêvé pour César. Une baffe et au lit pour 2 mois.
ça lui a laissé du champ.

La question est aussi : pourquoi faire tout un cirque de la nomination des magistrats romains quand on sait si peu de choses en ce qui concerne les autres protagonistes ?

Voir même quand on sait peu de chose des magistrats eux mêmes.

Tu parles de la fonction ou des noms ?

De toutes manières prendre en compte les magistrats des listes officielles pour constituer le pool est en soi complètement aberrant.

Je parle de mettre une valeur chiffrée sur les compétences d'un magistrat dont on a parfois guerre plus que le nom.

Personnellement j'enlèverai carrément les noms : qu'est ce qui justifie de maintenir une ligne figée - la succession des magistrats - quand le cours du jeu peut partir dans une arborescence complètement inédite par rapport aux faits historiques ?

Ce serait comme faire un jeu sur l'empire où les empereurs se succèdent dans l'ordre historique...

Exactement, dans ce que je suis en train de barbouiller, je ne prends en compte que la fonction de Magistrat, ni les noms, ni la durée, et je sors 2-3 trucs comme événements...
Je pense que c'est du travail pour rien sinon.

Prend un exemple bête : Flaminius ne meurt pas à Trasimène... et la séquence historique est brisée.