Beh j'y ai pensé avant de lire l'article, en voyant les grandes pages consacrées aux bateaux...ça fait un peu je gagne de la place. Et puis en le lisant, je ne peux que faire le même constat, trop descriptif et énumératif.
- "Création ex-nihilo" dans l'intro me semble mal adapté compte tenu de la capacité des Etrusques et de celle des cités grecques du sud de l'Italie ; mais l'auteur leur donne un importance justifiée ensuite ;
- la suite montre que cet article n'a pas les capacités pour être spécialisé sur son sujet, donc j'ai essayé en le lisant de me mettre à la place d'un complet néophyte sur la question pour avoir un ressenti.
- non Santi, y'a pas tout, il manque les jarres pleines de vipères
- un des problèmes important non expliqué dans le corps du travail mais détaillé dans une illustration est l'impact du corvus sur la navigation ; outil d'attaque très utile, mais déséquilibrant complètement le bateau, ce qui explique une grande part des désastres de navigation suivant généralement les victoires et qui marquent encore la fragilité de la puissance navale romaine. C'est là aussi qu'on voit la puissance carthaginoise, maîtriser la mer, c'est dur pour des paysans (terme non péjoratif, sauf pour Santi
) ; en outre, la maîtrise c'est ramener sa flotte intacte pour conserver la suprématie navale, ce que savait faire Athènes ou Carthage, qu'a vraiment beaucoup de mal à faire Rome.
- en faite, j'aurais plutôt axé le travail sur l'existence de deux flottes carthaginoise (commerciale et militaire), expliquant que quand la flotte carthaginoise de commerce est au loin, la flotte de guerre peut maîtriser les mers sans contestation possible des Romains, mais que dès que la flotte commerciale revient, les activités d'escorte prime et que Carthage ne se retrouve qu'avec des flottes armées de recrues.
Ce qui fait la différence dans le conflit, c'est la demi-disponibilité de la flotte de guerre carthaginoise, du manque de volonté de la Sublime d'en entretenir deux, de la grande peur qui accable les notables carthaginois dès que leur commerce est mis en danger...
Un fois de plus Rome gagne en pugnacité, et le déficit de volonté carthaginoise s'accentue lors que celle-ci développe son empire terrestre en Afrique et en Espagne...Car, si à cette époque Rome avait dominé la mer (sans remettre en question sa puissance militaire terrestre), comment Carthage aurait-elle pu, au même instant, développer ses liens avec l'Espagne et l'Afrique. Faut pas rêver, Hannibal développe les conquêtes territoriales, mais le commerce avec l'Angleterre, le cap de Bonne espérance et la Méditerranée orientale n'a a aucun moment était "BLOQUE" par les Romains, ni mis en danger durablement. C'est la frilosité du sénat punique qui conclut préjudiciablement le conflit.
Voilà à mon avis le coeur du sujet d'un article sur la puissance maritime.