la cavalerie lourde 1er empire

Après pas mal de lectures, j'ai le sentiment que la supéririté des cuirassiers, gendarmes voire dragons français était due à leur arme : la latte et l'escrime concourante.

A Villodrigo, Béteille pourfend avec ses gendarmes, les dragons lourds KGL (le top godon) principalement grâce à la qualité de leurs armes et de leur escrime. Lui-même survit à 13 cps de taille. Le bilan de Villodrigo est éloquent : 7 tués et 134 blessés coté français contre 250 tués et blessés coté homards sans compter les 85 prisonniers.

Barbero fait des constats similaires à Waterloo : un cuirassier entouré de 13 dragons légers s'en tire sans blessure grâce à sa double cuirasse. Les bancals sont impuissants. Les Household passent un mauvais quart d'heure face aux cuirassiers français dont les armes sont plus efficaces et un comble mieux affutées !!

D'où, tu traduirais comment la puissance de combat de chaque unité ? Et finalement un tel constat donne quoi globalement ?

Marbot met aussi en effet la supériorité de la double cuirasse sur la simple dans un de ses récits ( sur la campagne de 1809 je crois )

Santino a écrit:

Marbot met aussi en effet la supériorité de la double cuirasse sur la simple dans un de ses récits ( sur la campagne de 1809 je crois )

Oui, c'est un atout indéniable, maintes fois prouvé !

Il me semble de plus qu'une charge de cuirassiers français avait bien plus d'impact, du fait de la stature et du poids des montures.

Il faudrait également comparer la longueur et la forme des épées...

Par contre, je me souviens d'une 'pensée' de Wellington qui donnait à peu près ceci :
"Si un cuirassiers français vaut 4 ou 5 dragons anglais, 10 dragons anglais valent 20 cuirassiers français."

La valeur individuelle est française.
La valeur en formation est anglaise.

Surout valable pour la seconde moitié de l'Empire, je pense...

Le terrain joue énormément aussi non ?

Fred59 a écrit:

Par contre, je me souviens d'une 'pensée' de Wellington qui donnait à peu près ceci :
"Si un cuirassiers français vaut 4 ou 5 dragons anglais, 10 dragons anglais valent 20 cuirassiers français."

La valeur individuelle est française.
La valeur en formation est anglaise.

Surout valable pour la seconde moitié de l'Empire, je pense...

et surtout que quatre escadrons anglais n'avaient aucune chance face à 4 français.

Pour revenir à l'origine du sujet, les cuirassier, dragons et gendarmes français avaient une escrime basée sur les coups de pointe et de taille alors que les anglais avait la leur basée sur les coups de taiille. Ainsi à Villodrigo, le colonnel Béteille prend 12 coups de sabre (de taille) assénés par les dragons lourds KGL et s'en sort. D'ailleurs le résultat de ce combat est probant : 7 tués et 134 blessés coté français contre 250 HS et 85 prisionniers coté KGL.

A Waterloo, Dornberg charge un cuirassier français à l'arrêt, au moment où il lui assène un coup de bancal, l'autre lui transperce la poitrine avec sa latte.

cruchot a écrit:

A Waterloo, Dornberg charge un cuirassier français à l'arrêt, au moment où il lui assène un coup de bancal, l'autre lui transperce la poitrine avec sa latte.

Je me répête :
Vues les différences de doctrine, il faudrait également comparer la longueur et la forme des épées.


Par ailleurs, il me semble me souvenir que Dörnberg était un général de cavalerie légère (Light Dragoons de la German Legion) : il n'avait pas un sabre courbe ?
La German Legion peut être considérée comme une unité de hussards d'élite.
Il est certain que les hussards n'ont jamais fait le poids face à des cuirassiers.
Dörnberg, en tant qu'ancien membre de la Grande Armée, aurait du le savoir.

Citation :

Par ailleurs, il me semble me souvenir que Dörnberg était un général de cavalerie légère (Light Dragoons de la German Legion) : il n'avait pas un sabre courbe ?

d'où l'allusion au bancal.

Citation :

La German Legion peut être considérée comme une unité de hussards d'élite.
Il est certain que les hussards n'ont jamais fait le poids face à des cuirassiers.
Dörnberg, en tant qu'ancien membre de la Grande Armée, aurait du le savoir.

En fait, l'unité de cuirassiers étant à l'arrêt, il a pensé que la dynamique de la charge de sa brigade allait avoir raison des gros frères. En fait nombre de ses hussards subirent le même sort que lui sans les cuirassiers ne semblassent trop perturbés.

Paradoxallement, il semble qu'il ne faisait pas bon faire face aux chasseurs à cheval de la garde, même avec une cuirasse. Leurs bancals étaient peut être mieux affutés.

Je regardais des Dragons du Ier Empire, de la bataille de Waterloo... Certains ont sur le drap sous leur selle une couronne ? N'est-ce pas étonnant pour des Dragons de la Garde ? Ou est-ce parce que ce sont les Dragons de l'impératrice ? Idem pour des Gendarmes ?

Allalalai a écrit:

Je regardais des Dragons du Ier Empire, de la bataille de Waterloo... Certains ont sur le drap sous leur selle une couronne ? N'est-ce pas étonnant pour des Dragons de la Garde ? Ou est-ce parce que ce sont les Dragons de l'impératrice ? Idem pour des Gendarmes ?

Avant le retour de l'Empereur, la France n'était-elle pas redevenue une royauté avec comme souverain Louis XVIII ?
AMHA, beaucoup de troupes n'eurent ni le temps ni les moyens de changer à nouveau de livrée.

Ton explication est très vraisemblable. Dessiner ces couronnes, voilà qui me ferait drôle, sur certains, vu la taille du dessin je pense que je ne le ferai pas

Dans l'infanterie, ceux qui n'avait pas conservé le coucou dans un placard furent bons pour marteler la fleur de lys de leur shako.