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| | CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS | |
| | Auteur | Message |
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Ulzana Primipile
Messages : 1398 Date d'inscription : 15/02/2015
| Sujet: CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS Mer 24 Fév - 10:34 | |
| "It could be a magnificent opportunity to kill german paratroops"Churchill a décidé de venir aider les grecs sur le continent, les seuls alliés de la Grande Bretagne encore debout. Il en faisait une question d'honneur, et surtout craignait les répercussions morales d'une chute de la Grèce si la Grande Bretagne l'abandonnait à son sort. Ce n'était pas une Fallait il pour autant s'engager en Grèce continentale ? Ou seulement occuper et défendre la Crète, ce qui aurait été plus réaliste afin de garder cette position clef pour le contrôle de la Méditerranée orientale et surtout constituant une menace sur les puits de pétrole roumains.
Churchill choisit la première option et s'est retrouvé avec une nouvelle évacuation par mer du corps expéditionnaire dont une partie fut débarquée en Crète. Il a insisté pour que Freyberg, qu'il admirait pour sa bravoure, en soit le chef, contre l'avis de Wavell qui estimait qu'il fallait désormais éviter les batailles perdues d'avance et se concentrer sur l'essentiel: protéger l'Egypte et le Moyen Orient. "Stay in your positions and don't go and rush out when the paratroops come down" Freyberg était un excellent général, il savait que les largages de parachutistes allemands étaient imminents, le 20 mais étant une date probable selon ULTRA.
Il devait défendre trois aérodromes, Maleme, Rethymnon et Heraklion, ainsi que le grand port de la Canée. Pour Rethymnon et Heraklion, la défense était beaucoup plus aisée car concentrée directement autour des objectifs, mais faire de même pour la région Maleme-Canea/Suda aurait signifié voir les forces autour de Maleme être isolées de celles de la Canée, sans compter qu' Il croyait à des débarquements allemands par mer, justement sur les plages entre ces deux points clefs, malgré les garanties offertes par l'Amiral Cunningham commandant la flotte de la Méditerranée orientale. Il hésitait à faire confiance à ce ce dernier, ayant mal interprété un message issu d'ULTRA, faisant mention d'éventuelles tentatives d'envoi de renforts allemands par mer.
Plusieurs facteurs vont avoir des conséquences cruciales:
1/ Il a donc choisi une défense en ligne de Maleme à la Canée et la zone portuaire de Suda Bay, ce qui a étiré ses forces et obligé à mettre les défenses de Maleme non pas au centre du dispositif mais à l'extrémité ouest de ce dernier.
2/ Alors qu'Il aurait voulu garder sous son contrôle direct une forte réserve pour contre attaquer dès que possible les paras juste largués, il ne lui a pas resté de troupes disponibles pour le faire.
3/ Les unités alliées ont été dispersées (pour couvrir le maximum de terrain et éliminer le maximum de paras) et retranchées dans des positions camouflées, formées de tranchées étroites et couvertes par des réseaux de fil de fer barbelés. Cela a été très efficace pour dissimuler les troupes aux harcèlements de la Luftwaffe, et allait permettre de massacrer les paras directement largués dessus, mais pourrait malheureusement constituer un frein à leur mobilité: en effet quitter ses positions pour courir la campagne à la poursuite des parachutistes pouvait affaiblir le dispositif, chaque compagnie retranchée comptant sur ses voisines pour assurer sa sécurité.
4/ Les communications étaient extrêmement malaisées: les lignes de téléphone furent souvent coupées au cours des bombardements et les radios sans fil trop peu nombreuses. Enfin le relief extrêmement chaotique de l'île gênait les ondes radios. La plupart des communications se faisaient par messager, le temps qu'il parvienne à sa destination la situation avaient changé. La complexité des déploiements plus la faiblesse des moyens de communications ne pouvait que compliquer toute tentative d' action coordonnée.
5/Freyberg n'avait pas de forces sous son commandement direct , le commandement de chaque force a été attribué à un général, parfois avisé, parfois obnubilé par son secteur à défendre et rétif à envoyer des renforts ailleurs. Freyberg, n'ayant souvent que des informations parcellaires et tardives du fait des communications erratiques, et craignant des menaces venues de la mer, allait hésiter à imposer sa volonté à ces différents généraux de contre attaquer tant qu'il était encore temps. Enfin, il rechignait à imposer son autorité, préférant suggérer ou demander.
6/ Freyberg était un général Néo Zélandais, La 5th NZ division était l'unité la plus grande, et celle qui allait être au coeur de la bataille principale à venir. Il ne se voyait pas devenir responsable auprès du Gouvernement et de la population de Nouvelle Zélande de trop lourdes pertes. Or engager une lutte à mort pour garder ou reprendre Maleme airfield pouvait conduire à cette funeste possibilité. Ayant vécu les hécatombes de la Iere guerre mondiale, Freyberg avait une forte répugnance à gâcher la vie des ses hommes. | |
| | | Ulzana Primipile
Messages : 1398 Date d'inscription : 15/02/2015
| Sujet: Re: CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS Mer 24 Fév - 16:19 | |
| Le chef des fallschirmjagers, le général Kurt Student arrive le 21 avril au grand quartier général du Führer près de Monichkirchen. C'est une belle journée, le général grec Papagos va signer la capitulation de l'armée royale grecque.
Goering a convaincu le Führer de le recevoir. -Quel est votre plan Student ?
_Prendre la Crète par une opération aéroportée.
-Pourquoi ne pas nous contenter de Malte ?
Student développe alors une vision stratégique Méditerranéenne, avec Chypre ensuite puis le Caire et le canal de Suez en joignant Rommel et son Afrika Korps.
Il ne sait pas que Hitler a déjà décidé de se lancer dans une grande aventure à l'est contre Staline. Mais le Führer accepte le projet.
Fort de cet accord, Student se met au travail avec son état major. Les rapports de la Luftwaffe prétendent que l'ile contient 5000 hommes en état de combattre tout au plus. Il y en a en réalité six fois plus, mais les ordres de Freyberg pour dissimuler ses forces aux avions allemands et son ordre de ne pas répondre aux attaques aériennes ont payé.
Avec le recul historique on pourrait se demander pourquoi Student et son état major ont pris un tel risque en dispersant les largages sur autant de lieux. Alors qu'il suffisait de concentrer ces derniers sur un objectif puis de faire venir les renforts par Junker 52 sur le premier aérodrome saisi.
Peut être que Student voulait prouver à Goering (qui voyait dans la Luftwaffe, la plus nazifiée, l'arme principale du régime en terme de prestige) et à Hitler, l'extraordinaire capacité de l'arme aéroportée, sur un grand objectif cette fois. Et surtout, prendre la Crète le plus rapidement possible sans s'embourber dans une campagne qui dure. Faire un plan plus prudent n'était pas de mise.
Aux rivalités entre les armées et entre services, qui sévirent dans le régime hitlérien, se joua au début de l'année 41 un choix crucial et déterminant: une guerre indirecte (à la Hidell Hart) contre la Grande Bretagne, en Méditerranée puis au Proche (et qui sait ? Moyen) Orient ou l'affrontement titanesque avec l'URSS. Pour peser dans ce tournant stratégique il fallait démontrer les capacités hors norme de l'arme aéroportée. Et prendre en même temps ou presque les quatre grands objectifs de l'île était la voie la plus prometteuse.
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| | | Ulzana Primipile
Messages : 1398 Date d'inscription : 15/02/2015
| Sujet: Re: CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS Sam 27 Fév - 15:25 | |
| "Big butcher's bill was not necessarily evidence of good tactics"
En répondant ainsi à Churchill après la défaite d'un contingent britannique en Somalie qui s'était replié avec peu de pertes, le premier Ministre ayant critiqué ce manque de combativité, Archibald Wavell n'avait fait que confirmer la première impression (pas bonne) de ce dernier à son égard. Churchill, un des plus grands hommes politique de cette époque, avait tendance à juger ses généraux sur des apparences. Il admirait Freyberg parce qu'il ressemblait à l'homme qu'il fut ou croyait avoir été: un fonceur plein de panache. Cela n'en fit pas forcément un général très avisé comme la bataille de Crète allait le montrer.
Il n’appréciait pas Wavell, taciturne et dépourvu de tout brio en sa présence. Et pourtant, ce fut probablement le meilleur général britannique de cette guerre. Le seul qui faisait preuve d'audace et comprenait l'utilisation des forces blindées. Il remporta une victoire écrasante sur les italiens en Lybie et aurait pu les en chasser et s'emparer de toute la colonie italienne si Churchill ne s'était lancé à corps perdu à secourir les grecs.
Pour Wavell, l'Egypte était tout, la Grèce puis la Crète étaient secondaires. Si l'Egypte tombait, c'en était fini. Il n'avait pas que l'Egypte, la rébellion de Rachid Ali en Irak et le risque d'une intervention de l'armée vichyste de Syrie , la mieux équipée du Proche Orient contre les forces britanniques de Palestine constituaient d'autres menaces auxquelles Wavell devait faire face.
L'obsession de Churchill pour sa stratégie balkanique lui faisait oublier les capacités limitées dont il disposait. L'administration Roosevelt le poussait à ne pas abandonner la Grèce, mais fallait il s'engager sur le continent en Grèce alors que c'était perdu d'avance ? Ou se contenter de tenir la Crète avec de bien meilleures chances ?
L'évacuation du corps expéditionnaire anglo/australo/néozélandais du continent hellénique lui fit perdre tout son matériel lourd, qui manqua cruellement plus tard en Crète.
L'opération Tiger en avril 41 permit à un convoi allié rapide de transporter plus de deux cents chars modernes en Egypte. Ce fut une réussite, vite gachée. Churchill voulait qu'une navire 'le Clan Lamont » se détourne vers Suda et y délivre une vingtaine de chars I. L'amirauté fit part de ses réserves, craignant de le perdre du fait de la Luftwaffe. Wavell proposa d'envoyer une quinzaine de chars qui en réalité étaient des épaves ambulantes dénuées de systèmes de refroidissement et de radios et de services de réparation. ( les pièces d'artillerie envoyées précédemment étaient aussi des restes de canons italiens).
Ce fut une occasion manquée, une vingtaine de chars en bon état aurait pu faire la différence face à des paras sans réelles armes anti chars à cette époque de la guerre.
Heureusement, Hitler n'avait pas l'intention de poursuivre une stratégie Méditerranéenne, l'illusion d'abattre l'URSS en quelque mois étant devenue une obsession. Sinon, la situation des forces britanniques et de leurs alliés du Commonwealth auraient été très compromise.
Mon CR va se limiter à la carte de Maleme, je n'exclus pas de continuer au delà du 21 mai (descent in hell se limitant aux 20 et 21 mai) en faisant intervenir éventuellement quelques unités de la CREFORCE. L'objectif clef de la campagne de Crète étant Maleme airfield, le tenir ou le reprendre. Si les allemands ne parvenaient à s'en emparer et à le garder, ils seraient vaincus (bien que certains auteurs prétendent qu'ils auraient eu la possibilité de faire des atterrissages improvisés de Junjers 52 bourrés de gebirgsjagers dans des lits de rivières, avec des pertes en avions très élevées mais un renfort impossible à empêcher selon eux). Si au contraire l'aérodrome passait entre leurs mains, l'issue serait inévitable.
Je comprends que la possibilité d'un "débarquement" allemand improvisé sur la côte entre Maleme et Chania (Canea en Grec) n'ait pas été une éventualité dans ce jeu (comme elle l'est dans d'autres wargames sur la Crète), mais elle fut omniprésente dans les esprits des officiers alliés, et même l' Amiral Cunningham commandant les forces de la Royal Navy en Med orientale ne l'excluait pas. Le convoi allemand pouvait passer entre les mailles du filet, voire même tenter de naviguer et débarquer de jour pour bénéficier de la couverture de la Luftwaffe... Mais cela serait un what if changeant trop la situation historique.
Je veux voir ce que ce wargame donne comme possibilités de choix aux deux camps et leurs interactions, dans un duel sans merci au milieu des collines calcaires de Crète, assommées part le soleil et traversées par le souffle du Meltem. J'ai mis les markers IP (improved position) en dessous des pions alliés, pour qu'on puisse voir les unités. A l'échelle 1hex = autour de 500 m les unités alliées semblent dispersées, je sens bien la faible densité de troupes (cela sera plus flagrant encore avec les paras).
En beige et bleu roi, la 5th NZ brigade de Hargest , on voit que l'objectif crucial (Maleme airield ) est tout au bout à l'ouest du dispositif de l'île, ce qui est une aberration en terme de placement, mais on peut comprendre pourquoi avec les images suivantes. En beige et gris la 10th NZ Bde de Kippengerger, et en vert la 4th NZ Bde de Inglis Et partout en bleu ciel les bataillons grecs.[b]C'est l'aube du 20 mai, les junkers 52 sont encore au dessus des flots... | |
| | | Ulzana Primipile
Messages : 1398 Date d'inscription : 15/02/2015
| Sujet: Re: CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS Dim 28 Fév - 15:50 | |
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| | | Ulzana Primipile
Messages : 1398 Date d'inscription : 15/02/2015
| Sujet: Re: CR Battle for Maleme airfield OP mercury GTS Dim 7 Mar - 16:17 | |
| 20 mai 7hDeux compagnies de paras ont été anéanties précédemment, dont une dotée de canons de 37mm. Mais trois autres sont coincées entre la mer et les NZ: la 12e du IIIe bataillon d'assaut, comprenant des mortiers lourds est prise à partie par deux compagnies du 23rd NZ batallion, les pertes subies sont sévères l'unité est bien secouée. La 10e cie du même bataillon vient à son secours (voir D10 rouge). 2 km à l'ouest la 9e para est encerclée par une unité de mortiers lourds, des chars légers et une unité d'artillerie anti aérienne, les paras restent plaqués au sol, ils sont à 500m de l'objectif, la partie est de l'aérodrome de Maleme. Leur présence même va gêner considérablement l'ennemi dans ses redéploiements. [ A l'est, ce sont trois compagnies du IIIe bataillon dont une de Flak qui sont tombées au centre d'un nids de Néo Zélandais et de grecs.
Heidrich, qui a sauté près de la prison d'Aghia tente de rameuter ses unités dispersées. Le commandement est chaotique et il lui faut être patient.
20 Mai 9h
La 3e cie de paras du régiment d'assaut se faufile et s'empare de la partie ouest de l'aérodrome ! La 10e abandonne la 12e à son sort pour venir à Pirgos renforcer ce qui réussit: la 9e Cie qui est juste à l'est de Maleme Airfield Puttick le commandant de la 2nd NZ division, économise ses CP, repoussant à plus tard des contre attaques sur les paras bloqués au nord par la mer[b]A l'est, Heidrich hésitait entre défendre la vallée de la prison et s'emparer des collines de Galatas juste au nord ouest. Il lance plusieurs cies dans cette direction, la 6/II (malgré ses pertes à l’atterrissage) et la I/I appuyées par la 13 et ses canons sans recul parviennent les premières sur les hauteurs Alors qu'apparaissent au nord de ces dernières deux cies de la 10th NZ Bde envoyées par Kippenberger. La course pour la prise du massif qui surplombe la mer au loin est engagée ! | |
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